Jardin

Comment faire une bouture de Mirabellier ?

La bouture est la technique la plus employée pour multiplier les plantes. Néanmoins, elle est moins utilisée pour les arbres fruitiers, car elle n’aboutit toujours pas à de meilleurs résultats. Pour le mirabellier, par contre, la bouture constitue un excellent moyen pour obtenir une meilleure reproduction. Alors que peut-on savoir du mirabellier ? Quelles sont les meilleures techniques pour le bouturer ? Cet article vous permet d’en savoir davantage.

Que savoir du mirabellier ?

Le mirabellier est un arbre de 6 à 8 mètres de hauteur. Issu du croisement du Prunus cerasifera et de Prunus insititia, il présente plusieurs variétés de formes et de saveurs, dont quelques-unes portent des appellations emblématiques. On a par exemple : Reine-Claude, Questches ou encore prune d’Ente dont le fruit est très connu. En effet, le mirabellier est un arbre très rustique. Il peut donc facilement supporter l’altitude et le froid. C’est justement pour cette raison qu’on le retrouve dans les régions particulièrement froides telles que l’Est de la France et dans les Vosges.

A découvrir également : Comment choisir une pompe de relevage pour eau claire et eau usée ?

Il trouve alors son confort dans un climat hivernal, ce qui n’est pas le cas avec le prunier du Japon qui craint le froid et les gelées tardives. Il faut noter que le mirabellier fait partie des arbres fruitiers bénéficiant d’une bonne culture dans le sud-ouest et l’Est. Toutes ses variétés sont très appréciées et consommées aussi bien en fruit qu’en cuisine. En guise d’exemple, on a la tarte aux mirabelles sous forme de clafoutis qui reste une savoureuse préparation.

A voir aussi : Préparation et soins pour une bouture de ficus vigoureuse

Comment bouturer un mirabellier ?

Il existe plusieurs techniques qui permettent de bouturer un mirabellier. Parmi ces dernières, on peut avoir :

La bouture sur bois sec

La bouture d’un mirabellier peut être réalisée sur du bois sec, notamment en hiver ou en automne. Pour ce faire, vous devez, pendant l’hiver, retirer de jeunes rameaux ligneux ayant un millimètre de diamètre compris entre 5 et 6. Ensuite, vous devez ôter les feuilles de ces derniers avant de les découper en morceaux. Cela peut se faire suivant une vingtaine de centimètres de long tout en reproduisant une belle coupe en biseau aux contours d’un œil. Après cela, vous pouvez réaliser certaines bottes de boutures que vous prendrez le soin de déposer au pied d’un mur, dont l’exposition est au nord.

C’est suite à cette étape que vous pourrez enterrer les bottes aux ¾ dans une jauge contenant de terreau et de sable. Au cas où vous seriez dans une région froide, notons que les bottes seront protégées des trop basses températures à l’aide d’un châssis froid. Par ailleurs, il est probable qu’au printemps, les boutures émettent de racines. Le cas échéant, il faudra les aménager en pépinière, notamment dans un léger substrat. Ainsi, l’année qui suivra, vous pourrez définitivement les y installer. Même si les racines des boutures paraissent fragiles, on peut toutefois espérer de meilleurs résultats.

L’auto-bouturage

L’auto-bouturage est une autre technique pour bouturer le mirabellier. Encore appelé la méthode de l’affranchissement, il se réalise en effet par l’arbre lui-même. De fait, il vous revient de mettre en terre un scion de mirabellier en prenant le soin d’enterrer le point de greffe. L’objectif est de favoriser l’émission des racines. Ainsi, dès l’automne, vous constaterez que le porte-greffe perdra progressivement de sa vitalité. Le mirabellier pourra alors exister suivant un système racinaire propre à lui.

En dehors de la bouture sur bois sec et de l’auto-bouturage, il est également possible de bouturer le mirabellier sous garrot. Il s’agit d’une astuce spéciale pour les boutures produites en début de la saison chaude.

Comment favoriser l’enracinement des boutures ?

L’enracinement des boutures est une étape très importante pour un bon rendu. Pour le faire, vous avez la possibilité de les planter horizontalement ou en biais. Ainsi, le fait d’avoir plusieurs bourgeons au niveau de la partie enterrée est un bel atout. Cela permettra d’obtenir un grand nombre de zones où on notera une émission des racines.

Il faut souligner que la partie restante peut résister au dessèchement en raison de sa petite taille. Par ailleurs, en dehors de cette méthode pour enraciner les boutures, vous pouvez prélever des rameaux ayant 2 ans d’existence. Ces rameaux sont particulièrement riches en sève, ce qui constitue un grand tremplin pour l’enracinement.

Les erreurs à éviter lors de la bouture d’un mirabellier

La réalisation d’une bouture de mirabellier peut être une tâche délicate, mais en évitant certaines erreurs, vous pouvez augmenter vos chances de succès. Voici quelques points importants à prendre en compte.

Il faut des outils propres et désinfectés. Les maladies peuvent se propager facilement par le biais d’outils contaminés, ce qui compromettrait la santé des boutures. Veillez donc à nettoyer régulièrement vos ciseaux ou sécateurs avec de l’alcool ou un désinfectant adapté avant chaque utilisation.

Veillez à choisir les bonnes conditions pour vos boutures. Une exposition trop intense au soleil peut entraîner un dessèchement rapide des tiges et compromettre leur enracinement. Optez plutôt pour un endroit partiellement ombragé où les jeunes plants seront protégés des rayons brûlants du soleil.

Une autre erreur fréquente est liée au choix du substrat dans lequel vous allez planter vos boutures. Il est préférable d’éviter les terres trop compactées ou gorgées d’eau car elles favorisent le développement de maladies fongiques nocives pour les jeunes pousses. Privilégiez plutôt un mélange léger et bien drainant composé notamment de terreau horticole mélangé avec du sable grossier.

N’oubliez pas de maintenir un bon niveau d’humidité tout au long du processus. Les boutures ont besoin d’une humidité constante pour s’enraciner correctement. Veillez à arroser régulièrement les jeunes plants sans pour autant les noyer, car une trop grande quantité d’eau peut entraîner la pourriture des racines.

En évitant ces erreurs courantes, vous augmenterez vos chances de réussite dans la réalisation de boutures de mirabellier. Soyez patient et attentif aux besoins spécifiques des plantules, et vous serez récompensé par le développement vigoureux de vos nouveaux arbres fruitiers.

Les astuces pour réussir la multiplication des mirabelliers par bouturage

Le bouturage est une méthode de propagation végétative qui permet de reproduire fidèlement les caractéristiques génétiques d’un arbre parent. Voici quelques astuces pour augmenter vos chances de succès lors du bouturage des mirabelliers.

La première étape consiste à choisir le bon moment pour effectuer les boutures. Il est recommandé de réaliser cette opération au printemps, lorsque l’arbre est en pleine croissance et que les tiges sont encore souples et faciles à manipuler. Évitez de prélever des boutures sur un mirabellier affaibli ou malade, car cela pourrait compromettre la santé des jeunes plants.

Une autre astuce importante concerne la sélection des branches dont vous allez prélever les boutures. Privilégiez les rameaux latéraux plutôt que ceux situés en position terminale, car ils ont tendance à être plus vigoureux et à produire davantage de racines. Choisissez aussi des tiges saines et dépourvues de blessures ou d’infections.

Avant la réalisation des boutures, pensez à bien favoriser le développement rapide des racines. Utilisez des hormones d’enracinement pour stimuler la production naturelle d’hormones auxiliaires qui contribuent à l’établissement du système racinaire.

Une fois vos boutures prêtes, pensez à bien tasser le substrat autour des tiges et favoriser le développement de nouvelles racines.

La température est un facteur clé dans le succès du bouturage des mirabelliers. Assurez-vous que vos boutures bénéficient d’une température ambiante constante, idéalement située entre 20 et 25 degrés Celsius. Les variations brutales peuvent perturber leur croissance et entraîner une mortalité prématurée.

Il est primordial de protéger vos jeunes plants contre les conditions climatiques extrêmes ainsi que les ravageurs potentiels. Utilisez un voile horticole ou une mini-serre pour maintenir une atmosphère humide propice à l’enracinement. Veillez aussi à éloigner les nuisibles tels que les pucerons ou les limaces qui pourraient endommager vos précieuses boutures.

En suivant ces astuces, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour réussir la multiplication des mirabelliers par bouturage. Soyez patient et attentif aux besoins spécifiques de chaque plantule, car c’est grâce à votre dévouement qu’ils se développeront harmonieusement en magnifiques arbres fruitiers productifs.