Faire pousser du safran dans mon jardin, saisons 1 et 2
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Voici un bref aperçu de mes deux premières récoltes de safran. Des résultats au-delà de mes attentes. De jolies fleurs violettes dans le jardin et de quoi parfumer mes plats tout au long de l’année. Et si tu testais aussi ?
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Si vous suivez le compte Instagram ou la page Facebook de My Parisian Kitchen, vous avez dû voir passer d’adorables crocus violets et ma très modeste production maison de safran. Parce que j’ai commencé il y a deux ans. J’ai planté quelques bulbes, très doux et très soyeux, au pied de mon olivier. Un peu douteuse et amusée au début, je me suis dit qu’au pire je pouvais admirer de belles fleurs.
Safran, or rouge Le safran est une épice rare et chère, dont le prix peut atteindre des sommets records : 30 ou 40 euros le gramme, soit plus de 30 000 euros le kilo ! Parce que pour obtenir un kilo de safran, il faut récolter entre 150 000 et 200 000 fleurs. Avec 3 pistils par fleur, cela représente entre 450 000 et 600 000 pistils cueillis à la main un par un.
Le mot safran vient du mot persan « za’farân » qui signifie jaune. Cela provient de la couleur jaune du colorant végétal obtenu avec du safran. Le nom botanique est Crocus Sativus (du grec krokos qui signifie filament, en référence aux filaments longs et fins de ce crocus). Mais l’histoire des origines ne s’arrête pas là. Un mythe divin grec raconte que Crocos était un beau jeune homme qui était un ami d’Hermès, Dieu des marchands et des voleurs. Crocus est mort accidentellement alors qu’il jouait le disque, touché à la tête par celui lancé par Hermès. Trois gouttes de sang de sa blessure ont coulé sur le sol, et à cet endroit même est apparue une jolie fleur violette avec trois longs pistils rouges. De cette histoire vient le symbole du safran : symbole de vie et de résurrection.
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Informations sur la culture du safran Les bulbes de crocus sativus ou de crocus safran sont plantés entre début juillet et mi-août (bien que la plantation tardive ne garantit pas la floraison la première année). Seuls les bulbes d’une taille de 8 ou plus peuvent fleurir (le nombre correspond à la circonférence en centimètres). Ils doivent être plantés entre 20 et 30 cm de profondeur, tête haute et espacés de 15 à 20 cm. L’emplacement idéal est un terrain ensoleillé (sud, sud-est), idéalement en moyenne montagne (mais en région parisienne, il pousse, je vous assure !) dans un sol léger et drainant, riche si possible (argilo-calcaire ou argilo-sableux) sans excès d’humidité. Il est impératif que la terre soit bien désherbée.
Chaque ampoule produit 1 à 3 fleurs (qui ont donc chacune 3 pistils). La floraison a lieu à l’automne, entre la mi-septembre (chez moi plutôt octobre — et mi-novembre), c’est-à-dire pendant 4 à 6 semaines. Les fleurs s’ouvrent avec le soleil et meurent en 48 heures. Il faut donc passer chaque jour (au pire tous les deux jours) à récolter des pistils. Les feuilles ressemblent à de longues rameaux et sont présentes d’octobre à mai. Enfin, après la floraison, le bulbe est remplacé par 4 à 10 clous de girofle qui laisseront place à de nouveaux bulbes au printemps-été suivant (et donc une floraison se densifiant). La plante se multiplie alors qu’elle est laissée dans le sol. Je dois encore creuser comment et quand diviser ces bulbes multiplicateurs et ce qu’il faut faire pour la rotation des cultures après 5 à 10 ans.
Culture du safran, saison 1 (2015) J’ai décidé de cultiver mon safran, et sur les conseils d’un ami, je me suis tourné vers Véronique Lazérat qui cultive plus de 5000 m2 de safran dans la Creuse. Une petite commande en ligne et j’ai reçu le livre quelques jours plus tard (un autre livre se disait mon mari !) et des ampoules.
Combien de fleurs me donneront 40 bulbes plantés en juillet 2015 ? Verdict 21 fleurs. Avec 3 pistils par fleur, j’étais tout de même assez content de ma première récolte même si je me demandais ce qu’il était advenu des autres bulbes. Certains d’entre eux étaient trop petits, je le savais. Mais les autres ? Avais-je suffisamment désherbé ? Les petits insectes et autres rongeurs sont les principaux ennemis, alors avaient-ils organisé un festin sans que je puisse m’en rendre compte ?
J’ai donc récolté consciencieusement mes crocus et leurs pistils au cours de cette première saison dès l’ouverture des fleurs. Ensuite, je les ai séchées à une température comprise entre 35 et 50 °C au four pendant 20 à 30 minutes, selon les recommandations. Premier lot : je les ai mis sur du papier aluminium et désastre, la chaleur en circulation les fait voler dans tout le four ! Les lots suivants, j’ai trouvé un système pour les mettre « sous une cloche ».
Culture du safran, saison 2 (2016)
J’ai laissé les bulbes dans le sol tout l’hiver, ils se sont évidemment bien multipliés (et les timides de la saison 1 ont dû prendre de la force) car jour après jour pendant près de 4 semaines, j’ai récolté quelques à une douzaine de fleurs ! Le début de la production de masse ! ! !
Alors comme les fleurs sont jolies et comment elles tiennent finalement plus de 48 heures, j’ai commencé à avoir envie de les laisser en place pour ne récupérer que les pistils. Ce n’est peut-être pas conventionnel, mais je pense que c’est un bon compromis.
Surtout, j’étais un peu paresseux pour les faire sécher tous les jours au four. Verdict : les pistils de safran qui sèchent à l’air libre (donc plus doux et plus longs) et pas à la température de 35 à 50° ont le même aspect mais pas du tout le même goût ! Ils ont un goût épicé, presque peppery, but less strong and above all without the flavor of saffron. So a bit of a waste for part of the harvest but it is by doing that we learn. I remember that you have to make sure you dry the pistils well in the oven (perhaps a dehydrator would be ideal, to be tested in 2017!) then keep them in a tightly closed container and store them away from light.
That’s it A season 2 avec une belle récolte que j’ai cuisiné pendant tout l’hiver en risotto, blanquette… Et même dessert (avez-vous testé ma tarte au citron et au safran ?).
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ulture de safran, Saison 3 (2017) Je sens que je commence à prendre mes marques pour récolter bien et sécher les pistils. Je vais continuer à m’informer et j’espère pouvoir rencontrer un producteur pour en savoir plus et savoir que cette récolte 2017 sera magnifique.
Sauf qu’un petit chiot est rentré à la maison l’automne dernier. Un border colley, plus exactement. Un beau Border Collie… jardinier. Il adore creuser avec deux préférences : des sillons très étroits et des sillons très profonds dans la pelouse. Non plus. Mais aussi déterrer des plantes : roses, hortensias… avec une mention spéciale pour les bruyères et les bulbes. C’est évidemment très amusant de jouer avec des mottes de racines pleines de terre. J’ai donc peur de revenir à une très petite récolte en 2017 comme en 2015, car il ne devrait pas rester beaucoup de bulbes dans le sol. Il l’a donné à son gré !
Pour suivre…
En ce mois de juillet où j’écris cet article, c’est donc le moment de planter des bulbes. Et si tu essayais ?
PS Un petit clin d’oeil à FX pour le remercier de m’avoir parlé de ses expériences de croissance safran et pour m’assurer de franchir le pas. Et si je devenais moi aussi un safran ? C’est joli aussi, Safran. Florence, curieuse et gourmande, blogueuse culinaire et safran 🙂 Ici, je raconte n’importe quoi ! ! !
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